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Into the fjord

  • Photo du rédacteur: Alexis
    Alexis
  • 25 sept. 2022
  • 15 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 avr.

On dit parfois qu'une image vaut mille mots ce qui est pratique pour un article de blog efficace.

Mais pour une fois prenons le temps. Laissez-moi essayer de vous raconter une histoire avec bien plus de mille mots et sans image.

Cette histoire c'est celle de la découverte des fjords avec ses anecdotes, ses galères et surtout ses rencontres.


Chapitre 1 - Le bon conseil


Une bonne histoire c'est d'abord un bon début. Ce bon début s'est passé à Rosendal grâce au conseil avisé de mon copain Étienne (que je salue au passage, hé salut Étienne !).


Dès l'arrivée le programme de la journée est clair, je vais aller en haut de cet imposant roc qui domine la ville : le Malmangernuten. La seule contrainte est de faire l'aller-retour avant que le soleil se couche histoire de pouvoir installer ma tente tranquilou. Or il est déjà 15h47, d'après ce que j'ai lu la montée dure 3 heures et le soleil on peut plus trop compter sur lui à partir de 20h00. Après un savant calcul (merci la classe prépa) la conclusion est sans appel : "Pas le temps de niaiser c'est parti mon kiki !".


La montée est raide et tant mieux me dis-je je serai plus vite en haut, donc plus vite de retour en bas et donc je bats le soleil à sa propre course. Après quelques litres de sueur quelle belle récompense ! Une vue dégagée sur le fjord avec le reflet des nuages dans ses eaux calmes, des petits îlots rocailleux et un soleil radieux. Pour faire simple une bête de vue ! Mais la course continue et du haut de mon perchoir je repère les coins potentiels pour établir mon campement. Pas trop près des maisons, terrain à peu près plat et si possible avec vue. J'ai deux pistes : une plutôt sûre et facilement atteignable dans les temps mais un peu nulle, une autre plus incertaine et plus loin mais avec du potentiel.


C'est évidemment l'option 2 qui est retenue en plus Étienne m'a recommandé la balade qui va par là-bas, banco donc.

Après la descente du Malmangernuten me voilà en train de monter la colline en face au milieu des vaches. Plus je monte, plus il y a de vaches. Plus il y a de vaches, plus il y a de bouses. Et en plus pas trop de terrain plat à l'horizon... C'est quand ça commence à sentir le roussi (c'est une expression, rien à voir avec les vaches) et que le soleil commence à se cacher que je tombe sur LA surprise : un genre de petit chalet en pierre et rondins, avec une immense baie vitrée donnant sur le fjord, une cheminée, des bancs et des tables, des petites bougies, des bouquets de fleur et une statue d'aigle.

Le top c'est qu'il est ouvert et que personne n'est là. Ai-je le droit d'y dormir ? On va dire que oui. Je remarque alors un intriguant panneau écrit en norvégien et dégaine aussitôt google translate. Me voilà rassuré car ce chalet a été construit par le propriétaire du terrain (et donc des vaches) pour que les randonneurs puissent se reposer avant de repartir donc même pas besoin de sortir la tente, ce soir je dors au chaud au coin d'un feu de cheminée avec vue sur le fjord, le grand luxe quoi.

Bon au passage je suis pas sûr de bien maîtriser la cheminée ouverte, au bout de 15 minutes la fumée a envahi le chalet et je commence à me faire fumer comme un saumon. Donc fin du feu de cheminée et ouverture de la porte, ça serait con de mourir enfumé après une si belle surprise. Et puis je me souviendrai que dormir sur la table en bois pour éviter les souris ça semblait être une bonne idée au départ mais mon dos m'a rappelé le lendemain qu'avec le matelas gonflable ça aurait été plus cool.


Ça y est, me voilà lancé dans la découverte des fjords norvégiens.


Chapitre 2 - Le hamster et la prière


Après Rosendal et un petit séjour à Bergen, il est temps de reprendre la route des fjords et de partir à la rencontre des peuplades locales.


Et c'est avec le pouce affûté, la moustache bien taillée, le sourire un peu forcé et mon panneau cartonné que l'aventure auto-stop commence. Après 15 minutes d'attente j'ai la chance d'être emmené par Gård (les prénoms ne sont pas modifiés mais sûrement mal orthographiés) qui conduit ses enfants à la crèche et me promet un spot du tonnerre pour tendre le pouce. Il a le look de l'aventurier, prêt à partir en randonnée mais en fait il va juste couper du bois pour l'hiver.


On échange quelques banalités histoire d'établir cette fameuse confiance auto-stoppeur/auto-stoppé et on enchaîne rapidement sur un sujet plus personnel, la recherche du bonheur. Il est docteur et jeune papa et on partage la même crainte de rester coincer dans notre zone de confort comme un hamster dans sa roue. La crainte de ne pas prendre de risque et de passer à côté de ses rêves. Et je vous le demande, quel risque prend-on à ne pas prendre de risque ? Il n'est que 10h00, je n'ai pas encore pris de café et pourtant on se la joue déjà Socrate et Platon. La journée commence bien.


Quand on se quitte j'ai la tête remplie d'idées et de questions et à voir comment Gård me parle de son rêve, je ne doute pas qu'il va se lancer plus tôt que je ne le pense alors bon vent Gård !


Puis après exactement 9 minutes d'attente à mon nouveau spot arrive Lars. Je suis un peu étonné de monter dans un SUV d'une célèbre marque allemande parce que je mise rarement sur les jolies voitures quand je tends le pouce mais je vais pas faire le difficile. Même pas le temps de faire les présentations qu'il commence à me parler d'une petite île qu'on est en train de traverser, celle de son enfance. Il me montre au loin la maison où il a grandi et me raconte comment c'était la vie sur cette île avant que le pont ne soit construit dans les années 1990. La petite école avec seulement une quinzaine d'enfants, l'ambiance du village où tout le monde se connaît, les excursions en bateau pour aller découvrir ce qu'ils appelaient alors "le continent". J'ai envie d'en apprendre plus pour essayer de m'imaginer à quoi ressemblait la vie là-bas avant le pont mais sans transition il me demande "Do you believe in God ?".

On n'a pas pris le temps de se présenter mais je comprends que Lars est pasteur. J'imagine un genre de déformation professionnelle pour poser cette question. Nous voilà donc partis sur une discussion spirituelle pendant laquelle il me raconte comment il est devenu pasteur, une histoire touchante à laquelle je ne m'attendais pas après seulement 30 minutes de voiture.


Mais vient déjà le moment de nous séparer, lui va à gauche, je vais tout droit. Il se propose alors de prier pour moi et me souhaite globalement tout le meilleur du monde. Tout y passe : météo, rencontres, travail, auto-stop... Honnêtement c'est sympa je n'avais rien demandé ! Et une fois de plus je quitte mon ami éphémère avec une flopée de questions un peu plus spirituelles cette fois. Une chose est sûre je ne vais pas m'ennuyer en attendant la prochaine voiture.


En plus des discussions qui font réfléchir je peux dire que j'ai le moral boosté : presque trop facile le stop en Norvège.

Chapitre 3 - L'optimisme


Tout ça c'est bien beau mais c'est pas en parlant qu'on avance, enfin géographiquement j'entends. C'est bientôt le milieu de la journée et j'ai encore plus de 200 kilomètres pour atteindre le bout du fjord. C'est le moment de se retrousser les manches, de sortir son plus beau sourire avec le carton qui va avec et d'espérer que le prochain bon samaritain qui s'arrêtera pourra me faire faire un peu plus de distance.


Il suffisait de demander, le bon samaritain c'est Øystein avec son vieux camion Ford, la clope accrochée au bec, les lunettes de soleil vissées sur le nez, la voix rocailleuse du fumeur invétéré mais surtout le sourire d'une oreille jusqu'à l'autre. Je grimpe et on fait les présentations comme d'habitude. Maintenant mon discours est rodé, un peu trop répété, j'ai l'impression de réciter un texte appris par coeur : prénom, origine, brève explication sur l'année sabbatique, précédentes et futures destinations, pourquoi je fais du stop. Je me dis que la prochaine fois je commencerai par raconter autre chose pour tester, par exemple mon parfum de glace préféré.

Mais trêve de banalité on enchaîne rapidement sur notre envie commune de profiter de la vie et du temps qu'on a. Lui se voit déjà vadrouiller de fjord en fjord quand il travaillera moins, la moto à l'arrière du camion pour apprécier les virages quand la météo le permet, le petit barbecue pour accompagner le coucher de soleil et la nuit dans le van au milieu de la nature. Pas mal non ? Il le dit lui même il n'a pas besoin de beaucoup pour être heureux.


À mesure qu'on parcourt les kilomètres on en vient à parler politique norvégienne. Il a ce talent de raconter des choses sérieuses voire graves en ponctuant ses phrases par un rire, comme pour faire passer la pilule, et de remplacer les mots de liaison par une petite blaguounette. Mais aussi de conclure en disant que malgré tout ce qu'il critique ils sont plutôt heureux les gens ici, lui le premier.


En fait on a roulé environ deux heures ensemble donc après la politique norvégienne on a parlé écologie et avenir, guerre en Ukraine, progrès de la médecine, pauvreté dans le monde. À chaque fois le même constat : son optimisme à toute épreuve, sa confiance en la nature humaine et son besoin de garder espoir.


Alors que je claque la portière derrière moi comme pour sceller nos adieux celle-ci me reste dans les mains. Malaise je viens de lui péter son camion en guise de remerciement. Je demande si c'est normal, il se marre en me disant que pas vraiment et que pour un ingénieur j'en pose des questions débiles : Øystein 1 - Alexis 0

En tout cas merci Øystein pour ton optimisme, ça encourage pour la suite !


Et du courage il va en falloir parce que la pluie arrive et que maintenant je m'éloigne de l'axe principal pour m'enfoncer dans le fjord.

Avantage : une seule route donc les gens vont forcément dans la bonne direction.

Inconvénient : ils sont où les gens ?

Je mets alors ma patience à l'épreuve.


Plus d'une heure s'écoule avant que je me décide à marcher un peu histoire de me dégourdir les jambes parce que j'en suis persuadé, je ne suis pas au bon endroit. Erreur parce qu'après une petite heure de marche je me retrouve sur une route où les voitures roulent bien trop vite et où elles ne peuvent pas trop s'arrêter, dommage. Je décide alors de refaire mon panneau cartonné en indiquant une ville intermédiaire, au moins les gens ne penseront pas qu'ils seront coincés avec un moustachu trempé de la tête au pied. On y croit ou pas mais ça a marché ! J'ai enchaîné trois voitures différentes pour faire des petits sauts de puce, certes, mais pour avancer quand même. D'abord avec cet éditeur du journal local, compositeur de musique métal à ses heures perdues ; puis ce chauffeur de bus d'origine italienne stressé par la froideur apparente des norvégiens ; enfin ce chasseur à l'accent pire que le mien quand il parle anglais, prêt à aller "se détendre" après une rude journée de travail (désolé les amis des animaux).


Cependant pour ne pas louper le ferry qui doit m'amener de l'autre côté du fjord je décide de faire les derniers 20 kilomètres en bus.

Problème : pas d'arrêt de bus là où il devrait y en avoir un.

Solution : demander au petit gars de la baraque à frite/kebab/burger où est censé s'arrêter le bus et avec mon accent ça donne : "Sciouze mi, dou iou no ouèr daze ze bus for Sogndalfjora stop ?".

Après qu'il me réponde je m'installe devant sa baraque à frite comme indiqué et entreprends de finir mon paquet de chips entamé. Mais le voilà qui vient me voir avec une barquette de frite dans les mains et un grand sourire "You're from France right ?".


Je suis étrangement heureux à manger des frites chaudes en attendant le bus, ça rappelle les racines. Merci Friteman pour le coup de pouce ! Et merci à mon accent français, je te dois une barquette de frites.

Chapitre 4 - El filósofo


Le bout du fjord est atteint, la pluie est toujours là mais ce soir je dors au chaud. Mon hôte s'appelle Wagner, il vient du Brésil, a vécu plus de 20 ans à Madrid et n'habite en Norvège que depuis 3 mois.


Première difficulté il ne parle pas anglais, seulement espagnol ou portugais. Dommage que je n'ai pas persévéré à apprendre l'espagnol ça aurait pu me servir. Mais s'il n'y a pas de solution c'est qu'il n'y a pas de problème ! On dégaine chacun nos téléphones et on fait tourner google traduction à plein régime, c'est comme ça que je comprends qu'il m'offre sa chambre et que lui dormira sur un matelas dans le salon. Gêné je commence par refuser, je n'en attendais pas autant ! Mais il insiste en m'expliquant que pour lui "Es normal", j'apprends donc à dire oui. Et la suite de la soirée est à l'image de mon arrivée, il se met à cuisiner et refuse que je lui file un coup de main le bougre ! Il m'explique que je suis son invité et qu'encore une fois "Es normal". Wagner il donnerait sa chemise à de pauvres gens heureux.


Une fois passé ces deux moments de gêne (pour moi, lui est content de recevoir) on se met à parler philosophie. Parce que oui j'ai oublié de préciser que Wagner est professeur de philosophie. Il me recommande ainsi deux ouvrages dont je garde les références bien au chaud pour mes semaines à venir dans le grand nord : "Douleurs du monde" de Schopenhauer et "The art of loving" d'Erich Fromm. Le lendemain je ne prends pas le temps d'aller voir l'église en bois du XIIème siècle, pourtant principale attraction du village, je préfère rester à discuter avec Wagner en buvant le café. Ce qui me frappe c'est son humanisme, l'espoir qu'il garde malgré les périodes troublées qu'il a traversées et surtout son courage face aux épreuves de la vie. Il me parle de la pauvreté dans son pays d'origine, de la violence qu'elle engendre et on en vient à conclure que malheureusement, pour survivre, des gens font des conneries. On aurait pu continuer pendant des heures tant cet homme est inspirant quand il parle. J'aurais bien aimé l'avoir comme professeur de philosophie.


Mais l'heure est venue pour moi de me remettre en route et de le remercier pour cette belle leçon de positivité, à la prochaine Wagner !


Chapitre 5 - Chance et malchance


Le plein de positif fait chez Wagner je rencontre Nicolaï qui, par un heureux hasard, fait d'une traite la route jusque Sandane (mon objectif de la journée). Pas de saut de puce aujourd'hui et ça tombe bien parce qu'il s'est remis à pleuvoir.


On traverse donc la montagne dans des paysages dignes du seigneur des anneaux avec des vallées entourées de falaises abruptes et de montagnes coiffées de nuages. On partage notre admiration des paysages car c'est la première fois qu'il prend cette route lui aussi. Il est étudiant et comme petit boulot il contrôle les vendeurs d'alcool à travers toute la région, il est donc content d'avoir quelqu'un avec qui parler un peu. L'histoire ne raconte pas s'il a droit a quelques échantillons lors de ses contrôles mais je soupçonne que oui, il est malin Nicolaï.


Une fois arrivé et après une visite rapide de la ville je me décide à monter sur la colline malgré la pluie histoire d'admirer l'absence de vue (les nuages, le brouillard vous savez ce que c'est) et commencer à chercher un coin pour dormir cette nuit tant qu'à faire. Effectivement la vue il n'y en a pas. Mais dans mon malheur je tombe sur un genre de petit camp aménagé en rondins avec des abris et des bancs en bois, des coins pour faire du feu et même un amphithéâtre. Le tout avec une belle terrasse qui donne sur la ville et un local avec des toilettes sèches, le bonheur quoi. Je me dis que c'est ma bonne étoile qui a construit ce camp rien que pour moi et me décide à tenter l'expérience : ce soir pas de tente, je dors dans un des petits abris en bois qui semble fait pour, comme un vrai norvégien le ferait.


Erreur car avec l'humidité, le vent dans les oreilles (et oui l'abri n'a pas de mur, juste des poteaux pour soutenir le toit) et les 5°C dehors je viens d'attraper un bon coup de froid.

La conclusion c'est que n'est pas norvégien qui veut, au moins ça me servira de leçon.


Chapitre 6 - L'auberge espagnole


Même si je suis malade je sais que je suis attendu dans la prochaine ville avec la promesse réjouissante de dormir au chaud.


Alors que je suis en chemin pour l'emplacement de stop que j'ai repéré je me dis que je peux déjà tenter de tendre le bras, qui sait ? J'entends une voiture, me retourne, sors mon plus beau sourire, pointe mon pouce en l'air et surprise, la première voiture s'arrête immédiatement ! C'est Øve, un norvégien âgé dans une Mercedes flambant neuve qui se propose de m'ammener et d'un seul coup jusqu'à Volda, terre promise de la nuit au chaud. Il a un peu de mal avec sa nouvelle voiture automatique et se met plusieurs fois au point mort en pleine montée, j'espère que ce n'est pas de mauvaise augure pour la suite. Mais non tout se passe bien. Cela dit Øve, la mort, il la connaît que trop bien. Il me raconte son combat face à celle-ci et les deuils multiples qu'il a dû vivre. Mais lui c'est un battant. Il repartira parcourir le monde comme il l'avait fait en Asie avec son ami d'enfance, il retournera au Viêtnam quand il sera d'aplomb, c'est sûr. J'attends votre carte postale d'Hanoï cher monsieur Øve.


Il me laisse sur le quai du ferry et s'en va dans sa Mercedes rutilante, non sans gaffer une dernière fois en rétrogradant en pleine accéleration. Sacré Øve ! Et pauvre Mercedes.

Je débarque alors chez Maïlee qui a accepté de m'héberger dans sa collocation pour deux nuits. C'est difficile de décrire à quel point je me sens chez moi quelques minutes seulement après avoir franchi le pas de la porte. Maïlee c'est la gentillesse incarnée. Et ses collocs c'est pareil, une collocation étudiante remplie de good vibes. On discute un peu puis je fais connaissance avec ses amis. C'est marrant on dirait presque une famille.


Même si finalement on ne se connaît que depuis quelques heures je suis invité à venir avec eux à l'événement de Volda, la scène ouverte dans le bar juste à côté. Maïlee m'en dit beaucoup de bien et qu'il y a des musiciens vraiment talentueux, la soirée s'annonce bien ! Mais en ouverture on a le droit à un mec un peu arraché qui vient sur scène, tout le monde lui chante joyeux anniversaire, il a l'air un peu trop à l'aise et ses potes sont légèrement bruyants pour des norvégiens d'ordinaire si respectueux. Ils se font virer un peu plus tard après avoir cassé un verre et presque déclencher une bagarre, la vraie soirée peut commencer. Le niveau est relevé avec des belles voix sur du hard rock, des chansons entraînantes que tout le monde connaît (sauf les non norvégiens) et aussi ce groupe de joyeux lurons qui viennent sur scène tous les quatre pour chanter des musiques connues en respectant plus ou moins la mélodie.

Pour remercier l'auberge espagnole de cette super soirée je me décide le lendemain à leur faire un gâteau. Vous connaissez peut-être mes talents de cuisinier et bien je pense avoir été fidèle à moi-même car le résultat est un gâteau comestible, certes, mais pas assez cuit, un peu trop sucré et franchement avec une drôle de tête. Par politesse tout le monde me remercie quand même. Ils sont vraiment sympas dans cette colloc.


J'aurais pu rester plus longtemps tant je me sentais bien à cet endroit mais l'appel du grand nord se fait entendre, je dois me remettre sur la route pour enfin passer le cercle arctique avant que la neige arrive. Encore un grand merci Maïlee, Janni, Gwen, Alex, Matteo, Andres (et les autres que j'ai croisés moins longtemps) pour m'avoir fait vivre l'auberge espagnole en Norvège et à la prochaine !


Chapitre 7 - L'inattendu


L'aventure dans les fjords s'achève avec quelques surprises alors que je suis en route pour Trondheim.


D'abord il y a ce gars que je ne connais pas, que j'ai sollicité pour surfer sur son canapé le temps d'une nuit mais qui n'était pas disponible et qui m'a donné une réduction pour le bateau que je comptais prendre, l'Hurtigruten qui remonte vers le nord. Comme ça, gratos. Comme quoi des fois il faut savoir se laisser surprendre.


Et puis il y a cet autre type qui avait confirmé pouvoir m'héberger à Kristiansund et qui a annulé à la dernière minute. Sur le moment un peu dégoûté de devoir passer une nouvelle nuit sous la pluie je trouve finalement un endroit au top dans une petite crique avec vue sur la mer. Je monte vite ma tente car je vois déjà le rideau de pluie arriver depuis le large mais surprise, le rideau de pluie n'arrive jamais et je peux passer la nuit tranquilou sans me soucier de l'étanchéité de ma tente. Comme quoi avoir un plan B et un bon coup de chance ça peut servir.


Enfin il y a ce trajet que j'avais prévu de faire en bus pour profiter de la vue depuis la côte mais qui finalement s'est fait avec un genre de ferry grande vitesse (le TGV local mais sur l'eau quoi), meilleur spot pour admirer la côte d'un coté et la mer de l'autre. C'est donc cheveux plus moustache au vent et le sourire jusqu'aux oreilles que je vogue vers ma dernière destination avant le grand nord.



En quelques semaines l'aventure dans les fjords a été si riche en souvenirs que j'en oublie vite les moments de doute, la pluie qui perturbe les plans sur la comète et tout ce que je n'ai pas eu le temps ou l'occasion de voir. L'important dans le voyage c'est les rencontres et à ce niveau je peux dire que j'ai été plus que bien servi !

Mais une chose est sûre je reviendrai, en hiver ou en été, je reviendrai.



Vers l'infini et au-delà 🚀


Galerie


Bon d'accord j'ai menti dans l'introduction mais en même temps si j'ai pris des photos c'est pas pour rien.

Chapitre 1 - Le bon conseil



Chapitre 2 - Le hamster et la prière



Chapitre 3 - L'optimisme



Chapitre 4 - El filósofo



Chapitre 5 - Chance et malchance



Chapitre 6 - L'auberge espagnole



Chapitre 7 - L'inattendu



Bonus


En cherchant un endroit où dormir pour la nuit

🎶 Like a hobo - Charlie Winston


 
 
 

3 Σχόλια


etienne8.g
11 Οκτ 2022

He salut Pluche !

Μου αρέσει

christianpluche
christianpluche
10 Οκτ 2022

C'est un vrai plaisir de découvrir ton journal de bord et les magnifiques photos ! Il y a du Sylvain Tesson dans l'air ! Le voyage comme un art, une recherche, une construction vivante...

Μου αρέσει

antoine.pluche
26 Σεπ 2022

Que d'aventures ! Tes récits font rêver, et au chaud sans la pluie en plus 😏 Bon par contre, tu reçois un point noob ⏺️ pour le chapitre 5 : y'avait pas de murs !

Μου αρέσει

Suivi de l'aventure jusqu'en Alaska, en passant par de multiples détours...

Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est complètement volontaire

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